Introduction
Les thèmes proposer dans mes cours vous permettront d’acquérir une base de travail, un support détaillé pour vous faire évoluer dans la pratique du dessin. Vous pouvez et vous devez vous inspirer des exemples de façon à améliorer votre propre technique. Au début de l’apprentissage du dessin, la notion de “copie” est acceptable, car elle permet de mieux comprendre certains points. Toutefois, ce principe s’apparente à des béquilles qui nous aident dans nos premiers pas mais qui, petit à petit, doivent laisser place à notre propre expressivité et à notre propre originalité.
La majorité des adultes considèrent aujourd’hui qu’ils ne sont pas capables de dessiner. Ils ont l’impression de dessiner comme des enfants de 8 ou 10 ans, comme si l’apprentissage de cette matière c’était arrêté avant même d’atteindre l’adolescence. De ce fait, il est logique et normal que la plupart des personnes arrivées à l’âge adulte ne se sentent pas capables de dessiner.
En demandant une personne de dessiner un objet simple, nous sommes souvent confrontés à une réponse aussi vive que radicale, qui s’accompagne même d’une légère panique dans l’intonation de la voix, du type: “ Ah non, non, moi je ne sais pas dessiner !”.Mais sincèrement, si nous n’avions pas appris à manipuler les chiffres à un rythme soutenu durant les cours de mathématiques de notre enfance et de notre adolescence, serions-nous capables de maîtriser le calcul et les méthodes qui ont découlent à l’âge adulte ?
Nous savons aujourd’hui que la majorité des êtres humains n’utilisent qu’une tout petite partie de leur cerveau. Cette partie partie du corps ne demande donc qu’à se développer de façon à exploiter son réel potentiel.
Vous devez donc intégrer le fait que le dessin est une matière comme une autre et qu’en y mettant la volonté nécessaire, vous serez tout à fait en mesure de vous exprimer au travers de cette technique.
La notion artistique inhérente au dessin est également souvent mise en avant pour justifier le fait en mesure de ne pas savoir dessiner. Elle s’exprime par des phrases comme: “Je ne suis pas un artiste” ou “Je ne suis pas un créatif”. Mais les personnes qui tiennent ces propos ont tendance à oublier que la majorité des artistes ou des designers ont effectué des études où les fondamentaux du dessin et des techniques d’expression, comme le croquis, la mise en couleurs et bien d’autres encore, ont été longuement approfondis.
Certes, nous devons admettre que certaines personnes ont naturellement plus de facilité que d’’autres mais il en va ainsi pour toutes les matières, comme par exemple pour l’apprentissage des langues étrangères.
Il est important de prendre conscience qu’une bonne partie des blocages se passe à un niveau psychologique, conscient ou inconscient, et que souvent, avec du travail et une dose de bonne volonté, nous réalisons que nous sommes tous capable d’intégrer quelque chose de nouveau.
Avant de vous plonger concrètement dans la pratique du dessin, nous souhaitons encore vous donner quelques conseils pour le bon déroulement de cet apprentissage.
Le premier consiste à vous faire confiance au processus et rester ouvert pour l'apprentissage.
Il n’y un horaire précis prédéfini, car chaque personne a sa propre horloge interne. C’est donc à vous de définir objectivement la tranche horaire de la journée au cours de laquelle vous êtes le plus à même de vous libérer pour vous concentrer sur l’apprentissage du dessin et de peinture. D'être disciplinées et prévoir une fois par semaine pour consacrer à la pratique.
Le deuxième point important est le matériel. Il est nécessaire de n’équiper un minimum pour être en mesure de réaliser les exercices de nos cours de dessin. Nous avons listé les matériel à prévoir pour le bon déroulement des pratiques.
Le troisième conseil que nous pouvons vous donner est de prendre du plaisir à dessiner. Cela peut paraître évident mais au début de leur apprentissage, les étudiants ont tendance à se mettre trop de pression et à porter un jugement très critique sur leur travail.
C’est normal: en voulant trop bien faire, nous pensons parfois que ne sommes pas à la hauteur. Essayez plutôt d’adopter un autre point de vue en vous demandant si, en fin de compte, vous ne placez pas la barre trop haut dès le début. Il est évident qu’il faut avoir de l'ambition. Toutefois, il faut également savoir avancer à petits pas, de façon à se créer une fondation stable et solide qui pourra, par la suie, évoluer sans risque de s’effondrer. Ne soyez donc pas trop dur avec vous-même. Essayez d’avoir un œil objectif et de vous auto-féliciter des progrès déjà accomplis lorsque vous regarder votre carnet de croquis rétroactivement. C’est en pratiquant le plus souvent possible que vous pourrez progressez. Le dessin est une technique qui demande de la discipline et une pratique régulière. Il vous sera beaucoup plus bénéfique de dessiner quinze minutes tous les jours plutôt que d’y consacrer une séance de cinq heures tous les mois. C’est un peu comme le sport: il faut être motivé et pratiquer régulièrement pour voir des résultats.
Finalement, le dernier conseil que nous pouvons vous donner en ce début de formation sur les techniques de dessin et de laisser de côté toutes vos appréhensions et toutes vos idées erronées sur votre capacitéà dessiner.
Nous vous invitons à prendre cet apprentissage à ses début, ou là où vous l’aviez laissé durant votre enfance, en tournant la page sur les éventuels blocages pour regarder vers l’avant.
La vision et la perception
Il existe une multitude de techniques pour apprendre le dessin. Nous vous en présenterons plusieurs, de façon à vous initier à cette pratique. Aussi vaste soit-il, ce sujet est passionnant. Il faudra donc cibler votre pratique de façon à avoir une évolution constante et logique qui permette de constater vos progrès. Pour cela, vous devrez assimiler les informations les unes après les autres, sans vouloir allez trop vite, au risque de manquer des étapes importantes pour votre épanouissement personnel.
Aujourd’hui, en tant qu’adulte, si vous avez l’’impression de dessiner comme un enfant de dix ans, c’est uniquement parce que vous utilisez encore les symboles crées dans votre enfance. Il faut donc reprendre cette pratique là où vous l’avez laissée, de façon à la faire évoluer. Vous devez considérer l’apprentissage du dessin comme celui comme n’importe quelle autre matière, progressivement, étape par étape. Il faut aussi supprimer de votre esprit toutes les idées reçues autour du fait que le dessin n’est réservé qu’à une certaine catégorie de personnes qui auraient reçu un don à la naissance ! Le dessin est une matière qui peut s’apprendre selon des techniques, des exercices, beaucoup de pratique et surtout, de la volonté.
La pratique du dessin doit donc absolument commencer par cette prise de conscience: “Je dessin ce que je vois et non pas ce que je pense voir ou ce que je crois voir”. Cette étape est cruciale, car tant que le déclic ne c’est pas produit, la pratique du dessin restera difficile et laborieuse. Il se passe parfois un certain laps de temps entre l’absorption de l’information par les étudiants et sa réelle mise en œuvre dans une pratique quotidienne.
Cela est tout à fait normal, car il est toujours difficile de changer des habitudes encrées depuis plusieurs années, voir des décennies. De façons à vous aider dans cette prise de conscience, nous vous proposons, dans la partie pratique des exercices qui vous aiderons à vous détacher de vos symboles.
Dans l’apprentissage du dessin, avant de pouvoir mettre sur papier les idées de notre esprit, il faut passer par l’apprentissage des techniques élémentaires de représentation qui vont de la bonne compréhension de l’ utilisation de trait à tous les autres sujets que nous traiterons dans le module croquis de compositions. Une fois acquises, toutes ces techniques vous permettront de vous exprimer avec plus de liberté.
Au niveau analytique ou intuitif
Depuis la fin des années 1960, des chercheurs se sont intéressées de plus près aux diverses fonctions de notre cerveau. Les résultats qui en ressortent mettent en avant les modes de pensée de chaque hémisphère. Des deux hémisphères , c’est le gauche qui semble être le dominant pour la majorité de la population. Ceci se justifie par le fait que l’hémisphère gauche se concentre sur l’analytique et le verbal. L’hémisphère droit, quant à lui, nous permet plutôt d’être intuitif et s’appuie davantage sur le visuel que sur la parole. D’un autre côté, il semblerait que certaines personnes diagnostiquées comme dyslexiques auraient une prédominance du système de pensée dans l’hémisphère droit (une minorité de la société). Il est intéressant de noter que ces personnes ont, pour la plupart, plus de facilité dans les activités qui demandent de l’intuition et de plus grosses difficultés dans l’expression et dans l’écriture. Pour résumer, une personne est amenée à utiliser un hémisphère plutôt qu’un autre en fonction du type d’activité qu’elle souhaite pratiquer.
Ce type de rapport est très encourageant et motivant pour les personnes qui ont de la difficulté à dessiner, car il démontre qu’une personne qui utilise son hémisphère gauche à plus de peine à dessiner qu’une utilisant son hémisphère droit. Le plus fascinant, c’est que notre cerveau ne demande qu’à être stimulé et sollicité pour exprimer son réel potentiel.
Après avoir pris conscience de ce fait et avec un peu d’exercice et de pratique, il est donc possible de passer d’un hémisphère à l’autre selon l’activité que nous souhaitons pratiquer. Vous devez donc prendre conscience de votre de votre mode de pensée. En résumé, lorsque vous formuler les mots, que vous verbalisez et que vous communiquez avec d’autres personnes, c’est l’hémisphère gauche du cerveau qui prédomine. Par contre, pour la pratique du dessin, vous devez essayer de passer dans le mode non verbal de l’hémisphère droit. Pour ce faire, laissez parler votre intuition et concentrer-vous essentiellement sur l’aspect visuel. Certains élèves décrivent cet état en donnant l’exemple de la bulle: “Quand je dessine pendant des heures et que j’arrive è rester concentré, j’ai l’impression d’être dans une bulle.”.
Au début, l’exercice n’est certes pas facile, car dans notre vie de tout les jours, dans dans les échanges avec d’autres personnes et selon notre activité professionnelle, nous avons tendance à utiliser que la partie analytique, dite verbale, de notre cerveau.
Pour vous donner un exemple plus précis, lorsque vous dessinez une chaise, votre hémisphère gauche va rapidement vous donner des informations sur l^'objet telles que: "il se compose d'une assise horizontale, plutôt carrée, le dossier est vertical et les quatre pieds à égale distance sont de la même hauteur”. Ces informations reçues, vous vous lancerez dans la réalisations de la chaise qui vous fait face et tout à coup, vous serez bloqué. Vous ne comprendrez pas pourquoi il est difficile, voire impossible, de représenter un objet aussi simple qu’une chaise sur une feuille de papier.La réponse réside